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Pourquoi se faire opérer ?
Diverses raisons motivent les patients à se faire opérer :
- au premier rang desquelles le souhait de ne plus porter de lunettes ou de lentilles, pour des raisons de commodité, de tolérance, ou esthétiques
- une nécessité professionnelle : obtenir une acuité visuelle minimale sans correction pour pouvoir intégrer un corps de métier (marine, armée, gendarmerie, pompiers, etc.)
- la pratique de certains sports, ou de certains hobbies
- l’intolérance aux lentilles de contact
- une différence invalidante entre la correction d’un œil et l’autre
- un défaut visuel important rendant les actes de la vie quotidienne impossibles sans correction optique (fortes amétropies telles qu’une myopie forte, une hypermétropie forte) et faisant ressentir au patient l’impression d’être atteint d’un véritable « handicap ». Ceci génère souvent chez lui des angoisses à l’idée de perdre ses lunettes, ou de ne plus pouvoir supporter le port des lentilles de contact.
Pour ces patients, il ne s’agit pas d’une intervention de confort, mais véritablement d’une chirurgie destinée à leur changer la vie.
Dans tous les cas, le souhait d’une chirurgie réfractive doit émaner du patient. Ce souhait pourra donner suite à une intervention, à condition que le bilan pré-opératoire y soit favorable, et que les attentes du patient soient conformes aux résultats envisagés.
Quel est le bilan pré-opératoire ?
Un bilan pré-opératoire pointu et complet est nécessaire pour vérifier que la cornée est normale (homogène, suffisamment épaisse) et qu’elle est compatible avec une chirurgie correctrice du défaut visuel du patient. Ce bilan comporte notamment une pachymétrie et une topographie cornéenne.
Celui-ci doit être effectué après une semaine sans port de lentilles souples (1 mois pour les lentilles rigides) pour éviter de fausses irrégularités cornéennes.
Le bilan recherche également des signes de pathologies oculaires sous-jacentes pouvant contre-indiquer la chirurgie (nerf optique, rétine).
Un contrôle de la vision sous cycloplégique (collyre empêchant temporairement la mise au point et dilatant la pupille, comme le cyclopentolate Skiacol) est également nécessaire pour vérifier la correction optique.
L’examen sous Skiacol a toujours lieu lors d’une deuxième consultation afin de laisser un délai de réflexion au patient et de s’organiser pour venir accompagné en raison du flou visuel transitoire de quelques heures provoqué par ce collyre.
Comment cela se passe en pratique ?
La chirurgie se déroule à la polyclinique de l’Europe, au bloc opératoire, sous anesthésie locale profonde (aucune douleur oculaire n’est ressentie pendant l’intervention), en position allongée. Les deux yeux sont traités lors de la même intervention. Il n’y a pas besoin de venir à jeun ; une légère collation est même plutôt conseillée avant.
L’intervention dure une dizaine de minutes par œil environ et vous pouvez rentrer chez vous quelques minutes après votre intervention.
Votre chirurgien peut dialoguer avec vous et vous rassurer pendant l’intervention. Vous n’avez rien d’autre à faire que de fixer un point lumineux lorsque le chirurgien vous le demande.C’est une chirurgie sûre, maîtrisée, avec plus de 20 ans de recul pour les techniques modernes au lase
Voici la fiche d’information de la Société Française d’Ophtalmologie concernant la chirurgie réfractive laser.https://www.sfo.asso.fr/files/files//FICHE-INFO-PATIENT_/09A_Chirurgie_refractive_au_laser_v2.pdf
Le plateau de chirurgie réfractive tout laser de dernière génération est fourni par la société Apsys Medical : laser Femtoseconde LDV Z6 PowerPlus™ et laser Excimer Schwind Amaris 500™, qui permettent de traiter rapidement et efficacement votre myopie, votre hypermétropie, votre astigmatisme ou votre presbytie par les techniques de PKR ou LASIK.
Quelles sont les techniques opératoires ?
Le choix de la technique se fait dans la majorité des cas entre :
- le LASIK (Laser in situ keratomileusis)
- le laser de surface, appelé PKR (Photokératectomie réfractive).
Ce choix dépend du défaut visuel à corriger (myopie, hypermétropie, astigmatisme, presbytie) et de son importance, de l’aspect de la cornée lors du bilan pré-opératoire, du mode de vie du patient, de ses préférences… le tout pondéré et orienté par l’avis du chirurgien qui a toujours le dernier mot.
Aujourd’hui, le LASIK est l’acte de chirurgie réfractive le plus pratiqué, notamment pour les degrés plus importants de défaut visuel qu’il peut corriger et pour ses suites post-opératoires confortables (peu ou pas de douleur, récupération rapide de la vision). L’utilisation du Laser Femtoseconde pour la réalisation du capot de LASIK est un apport significatif en matière de sécurité et de qualité des résultats enregistrés.
Mais la PKR, technique un peu plus ancienne, est également couramment effectuée, en particulier chez les patients myopes ou astigmates dont les cornées sont fines.
L’obtention d’un bon résultat en chirurgie réfractive repose également sur le respect du traitement et des précautions à prendre en post-opératoire.
TECHNIQUE DU LASIK :
Le Lasik permet un remodelage de la cornée dans son épaisseur, après la découpe d’un capot cornéen plus superficiel.
Le premier temps du Lasik est la découpe du capot cornéen à l’aide d’un laser, appelé laser Femtoseconde. Le capot est ensuite soulevé pour permettre à un second laser, le laser Excimer, de pratiquer le traitement et de remodeler la cornée. Le capot est enfin repositionné une fois le traitement terminé.
TECHNIQUE DE LA PKR (LASER DE SURFACE) :
Le laser de surface ou PKR (pour photo-kératectomie réfractive) permet un remodelage de la cornée en surface, après avoir enlevé la petite couche superficielle de la cornée (l’épithélium). Il n’y a donc pas de découpe de capot cornéen comme dans le Lasik.
Le laser Excimer permet de retirer dans le même temps l’épithélium cornéen et une épaisseur de tissu cornéen proportionnelle au degré de myopie à corriger (technique appelée trans PKR). Le traitement est donc effectué à la surface de la cornée - contrairement au Lasik où il est effectué en profondeur sous le capot. Le fait d’avoir enlevé l’épithélium cornéen est responsable de douleurs dans les 48 heures suivant l’intervention. L’épithélium repousse spontanément mais des lentilles de contact de protection sont placées en fin d’intervention afin de limiter les douleurs post-opératoires et d’accélérer la cicatrisation. Elles sont enlevées en consultation le 2e ou 3e jour post-opératoire.
EFFETS INDESIRABLES :
Les complications sont très rares mais peuvent exister comme dans toute chirurgie.
Quelle que soit la technique utilisée, les principaux effets secondaires à connaître avant d’envisager une intervention sont bénins et au nombre de deux:
- la sécheresse oculaire
- les halos lumineux.
La sécheresse oculaire est un effet secondaire quasi-constant dans les premiers temps post-opératoires, qui peut durer quelques semaines à plusieurs mois. On y remédie par l’instillation régulière de larmes artificielles (collyres mouillants).
Les halos lumineux peuvent apparaître lors du traitement des fortes myopies essentiellement. En effet, plus le niveau de myopie est important, plus le phénomène de halos sera marqué après le traitement laser. Ces halos sont une impression de léger dédoublement d’image autour des sources lumineuses lorsque l’on est dans l’obscurité (pupille dilatée). Ils n’empêchent toutefois pas la conduite automobile la nuit.
Les complications graves comme les infections ou l’ectasie (déformation cornéenne survenant après Lasik) sont rarissimes (moins de 1/10.000). Mais quand elles surviennent elles peuvent avoir des conséquences sur la vision de l’œil opéré. A titre de comparaison, le port de lentilles de contact expose à un risque de complication infectieuse d’environ 1/2000 à 1/3000, soit presque cinq fois plus.
Le risque infectieux est prévenu par une procédure chirurgicale respectant une stricte asepsie (intervention dans un bloc opératoire dédié, matériel stérile, désinfection Betadine, prévention systématique par collyres antibiotiques en post-opératoire). Pour l’ectasie, un dépistage systématique des facteurs de risque est fait lors du bilan préopératoire (topographie cornéenne notamment).
Comment choisir entre LASIK ou PKR ?
Le LASIK présente le double avantage d’être indolore dans ses suites opératoires immédiates (quelques picotements, larmoiement et gêne à la lumière les premières 24 heures), et de permettre une récupération visuelle rapide : vision nette dès le lendemain de l’intervention habituellement, après un flou transitoire post-opératoire. Ceci permet également de reprendre le travail plus rapidement. C’est également la seule technique possible pour traiter les hypermétropes, mais aussi les myopies fortes et les forts astigmates.
A l’inverse, le laser de surface ou PKR est marqué par une cicatrisation plus longue (liée au temps de reformation de l’épithélium cornéen) qui a pour conséquences des douleurs dans les 48 premières heures post-opératoires (limitées par des lentilles de protection, la prise d’antalgiques et l’obscurité environnante), et la récupération d’une bonne vision plus longue que pour le Lasik (entre 2 et 4 semaines selon le degré de myopie traité). Il est donc classiquement nécessaire de prévoir un congé d’une semaine après le traitement par PKR, voire plus selon le métier exercé. Il est à noter que la PKR n’est pas indiquée pour corriger les hypermétropes en raison de la régression du traitement dans le temps, responsable d’une récidive de l’hypermétropie.
En revanche, la PKR est une technique moins invasive (pas de découpe de capot cornéen) que le Lasik, ce qui la rend préférable à ce dernier - voire la seule indiquée - en cas d’irrégularité de la cornée, ou de finesse cornéenne trop importante. C’est également une technique moins coûteuse car ne nécessitant l’intervention que d’un seul laser, le laser Excimer, contre deux lasers pour le Lasik (laser Femtoseconde puis laser Excimer).
Enfin, le déplacement d’un capot de Lasik est toujours possible en cas de traumatisme sur un œil opéré, même plusieurs années après la chirurgie, ce qui rend la pratique d’un laser de surface (PKR) préférable chez les patients pratiquant un sport violent (sport de combat, rugby...).
Chirurgie de la presbytie : lasik presbysmart
La chirurgie réfractive de la presbytie représente une chirurgie bien particulière.
La chirurgie réfractive de la presbytie est un gain énorme pour les patients mais présente des limites qu’il faut bien comprendre et accepter. C’est un compromis visuel permettant de ne plus porter de lunettes dans la majorité des actes de la vie courante, mais avec une vision légèrement plus faible, en vision de loin notamment.
Il s’agit d’une technique de Lasik mais le traitement réfractif est différent car il s’agit de corriger un défaut visuel complexe en vision de loin, intermédiaire et de près. Le traitement est donc multifocal.
L’intervention se déroule comme une chirurgie de Lasik, mais les suites post-opératoires sont différentes concernant la récupération visuelle.
Dans la grande majorité des cas, la récupération visuelle est rapide mais partielle, à partir du lendemain de l’intervention. La vision de près est rapidement récupérée. Puis au bout de quelques jours vient la vision intermédiaire. La vision de loin est trouble pendant le 1er mois et va s’améliorer très progressivement entre le 1er et le 6e mois avec la neuro-adaptation. Elle atteint rarement 10/10e sans correction mais est généralement amplement suffisante pour les activités de la vie quotidienne.
La reprise d’une activité normale peut avoir lieu après 48 heures environ, mais il faut un temps d’adaptation au cerveau (neuro-adaptation) pour s’habituer à sa « nouvelle vision », notamment dans certaines situations (conduite, ordinateur, lecture prolongée, etc.). Il faut donc être patient.
Chaque personne aura un ressenti différent selon l’importance de sa correction traitée, ses activités et ses habitudes visuelles antérieures : il est normal de ressentir des sensations de flou temporaire ou d’avoir parfois l’impression de forcer sur les yeux pendant les premières semaines.
Le bilan final ne se fait jamais avant 6 mois post-opératoire. Ainsi un flou visuel en vision de loin pourra être mal toléré initialement puis ne gêner le patient que dans certaines situations après quelques mois d’adaptation
On ne vise pas forcément l’arrêt total du port des lunettes mais une aisance dans la majorité des actes de la vie quotidienne.
Dans certaines circonstances, particulières à chaque patient, un port de lunettes apportera plus de netteté et de confort :
- pour la lecture de petits caractères et le travail à courte distance (moins de 40 cm), ou pendant de longues durées, des lunettes de repos peuvent être nécessaires
- pour la conduite sur de longues distances ou de nuit, des lunettes pour la vision de loin peuvent être nécessaires
- à l’extérieur, en cas de forte luminosité, des lunettes de soleil sont nécessaire
- pour la lecture, un fort éclairage est nécessaire
- la nuit, des halos lumineux peuvent apparaître autour des points lumineux et gêner la vision, notamment la conduite.
Quel coût ?
Les technologies laser utilisées en chirurgie réfractive sont très coûteuses. Pour donner un ordre d’idée un laser Excimer ou un laser Femtoseconde de dernière génération représente un coût unitaire à l’achat proche de 500 000 euros (hors entretien).
Un devis détaillé sera remis lors de la consultation avec votre ophtalmologue. La fourchette de prix se situe entre 900 et 1500 euros par œil (soit 1800 à 3000 euros pour les deux yeux), selon la technique opératoire utilisée.
La chirurgie réfractive n’est pas remboursée par la Sécurité Sociale en France (comme dans tous les pays européens à l’exception du Danemark pour les myopies fortes). De plus en plus de Mutuelles ou Assurances privées proposent désormais des forfaits à leurs adhérents et permettent de réduire le coût de l’intervention.
Comme la Sécurité Sociale ne rembourse pas la chirurgie réfractive, il est impossible de prescrire un arrêt de travail. Le patient doit donc poser des jours de congés : 1 ou 2 jours pour le LASIK, une semaine voire plus pour la PKR.
Questions fréquentes
Un certain nombre de questions reviennent souvent en consultation, et sont souvent relayées par de fausses croyances.
En voici quelques-unes :
– Pourquoi ne peut-on opérer tôt, avant 18 ans ?
La chirurgie réfractive corrige le défaut visuel, mais n’arrête pas son éventuelle progression. Opérer un patient jeune avant que son défaut visuel ne soit stabilisé expose donc au risque de devoir reporter une correction optique après la chirurgie. Plus le défaut visuel est important et plus il se stabilise tard. En règle générale une myopie se stabilise entre 20 et 30 ans. Ainsi la chirurgie réfractive est fortement déconseillée avant 18 ans.
– Le patient doit fixer un point lumineux pendant l’intervention mais que se passe-t-il s’il bouge ses yeux ?
Le laser a plusieurs outils de reconnaissance de l’œil (pupille, iris, limbe) et suit donc les micro-mouvements de l’œil en temps réel, quelle que soit sa direction (latéral, rotation…). Si un mouvement plus important est effectué et que le laser perd ses repères initiaux, il se coupe immédiatement. Enfin il n’est pas possible de cligner des yeux car un petit instrument permet de garder les paupières bien ouvertes. L’anesthésie étant locale mais très efficace, aucune gêne n’est ressentie par le patient lors de la chirurgie et il ne ressent donc pas la nécessité de cligner des yeux comme dans la vie courante.
– La chirurgie réfractive accroît-elle le risque d’être presbyte plus vite ?
NON, car la presbytie est liée à la perte de la souplesse du cristallin (réduction de la fonction accommodative), alors que la chirurgie réfractive au laser s’exerce sur la cornée.
– Le port prolongé de lentilles de contact peut-il entraîner l’impossibilité de faire une chirurgie réfractive ?
NON. Mais le port de lentilles peut faussement altérer les examens du bilan préopératoire. C’est pourquoi il est demandé de ne pas porter ses lentilles souples une semaine avant le bilan (1 mois avant pour les lentilles rigides).
– Après un certain âge, on ne peut plus être opéré.
FAUX : en fait, il n’y a pas de limite d’âge pour la chirurgie réfractive, mais les indications sont fonction de plusieurs critères, dont l’âge du patient. Après un certain âge ou s’il existe un début de cataracte, une autre option existe et peut être préférable : la chirurgie du cristallin avec mise en place d’une lentille, mono ou multifocale.
– On ne peut être opéré qu’une seule fois.
FAUX, la chirurgie peut être répétée, même longtemps après la réalisation du geste initial. Le choix de la technique opératoire n’est cependant pas toujours possible et dépend du bilan pré-opératoire.
– Peut-on opérer la myopie forte au laser ?
OUI, le LASIK permet de corriger des myopies fortes (jusqu’à 10 dioptries environ), à condition que les critères d’épaisseur et de régularité de la cornée soient satisfaisants. De même, l’astigmatisme et l’hypermétropie s’opèrent.
– Pour les femmes, doit-on attendre d’avoir eu ses enfants pour une opération ?
NON, car contrairement à une idée reçue, la grossesse ne provoque pas de changement de la vision (ou alors ce changement est transitoire).
– La chirurgie réfractive rend-elle la chirurgie de la cataracte plus compliquée ?
NON, la chirurgie réfractive n’induit aucune modification de la technique moderne de chirurgie de la cataracte. Simplement, il faut utiliser certaines précautions pour le calcul de la puissance de l’implant de cristallin artificiel qui est posé au cours de la chirurgie de la cataracte.
– Le recul vis-à-vis des opérations des yeux au laser est-il assez important ?
OUI, le recul avec le LASIK et la PKR est supérieur à 20 ans, et les techniques plus anciennes (consistant à remodeler la cornée mais sans la précision apportée par le laser) bénéficient d’un recul de plus de 40 ans. Aucune complication à long terme de la chirurgie réfractive n’a été rapportée, sous réserve d’un bilan préopératoire complet.
Enfin si des questions restaient en suspens, le meilleur moyen d’y répondre est de consulter votre ophtalmologue spécialiste en chirurgie réfractive ou de la poser via le formulaire de contact disponible sur le site.